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Ma solitude
c un bout de moi
Quelqu’un disait « De tous les animaux l’être humain est le seul à apprécier la douleur. Je ne dois donc pas en être un car je n’apprécie pas le fait d’être loin de toi. »


Depuis toute petite, ma plus grande peur est cette SOLITUDE. C’est un mot qui en fait frémir plus d’un, et c’est bien là la seule chose rassurante. Et cette peur, cette phobie s’est toujours concrétisée.
Dernière née dans une famille de quatre enfants je me suis souvent retrouvée seule. Comment ? Pourquoi ? parce que justement j’étais la dernière née. Mes aînés ayant six, dix et quinze ans de plus que moi, je ne les intéressais que peu.
Ma sœur, de quinze ans mon aînée, été quasiment déjà partie de la maison lorsque je suis née. De plus, issue d’un premier mariage de mon père, elle n’était que très peu avec nous.
Mon plus grand frère qui avait donc dix ans à ma naissance s’est soucié de moi bien peu de temps, juste le temps que je sois encore trop petite pour bouger et parler. Je suis médisante, tout de même, comme ma mère était dans un état de stress indéfinissable lorsque je suis venue au monde, elle me collait souvent dans les bras de mon frère pour qu’il me calme. Lorsqu’on dit que le bébé ressent l’énervement de ses parents c’est bel et bien vrai. Bref, une fois que j’ai un tant soit peu grandi, il ne s’est plus occupé de moi. C’est pas rigolo une tite sœur quand on est adolescent. De toute façon rien chez nous n’est drôle quand on est adolescent.
Le plus jeune de me frères était un peu plus présent. Entre l’enfance et l’adolescence quand je commençait à être intéressante, c’est à dire quand j’avais 7 ou 8 ans et lui 13 ou 14ans. Il était tiraillé par les copains, les sorties, l’envie de suivre le grand frère dans tout ses mouvements et l’envie de jouer, simplement jouer. Ah, la belle époque de l’insouciance… Il se retrouvait donc ainsi à jouer aux petites voitures avec moi lorsque le frangin le laissait de côté, parce qu’il était avec le cousin (entre les deux au niveau de l’âge) ou bien avec les copains. Cela dit j’ai de beaux souvenirs avec Morgan. Comme cette fameuse fois où il m’a fait descendre de la fenêtre de sa chambre attachée à des ceintures d’enfants, vous savez les ceintures élastiques. Il les avait nouées ensemble et attachée à la barre de sa fenêtre, et m’avait fait ainsi descendre du premier étage. Ou bien encore la fois où il m’avait malencontreusement balancée de l’autre côté du mur, dans un parc rempli d’orties. Je me souviens aussi de toutes nos prises de bec. Comme ma mère est migraineuse, nous faisions ça en silence. Nous avions une technique imparable. Chacun de son côté écrivait sur une feuille toutes les insultes, les gros mots d’enfants qui lui traversaient l’esprit. Puis ensuite chacun se glissait dans le couloir et glissait la feuille sous la porte de l’autre toujours sans bruit et courrait, faisant le bruit de 60 éléphants, dans le couloir, pour rejoindre sa chambre.
Mais j’ai également de beaux souvenirs avec le deux. Nous avons un grand jardin. Et les parties de cache-cache étaient un réel plaisir dans ce si grand terrain de jeu qui offrait mille et une cachettes. Mais les parties devenaient moins amusantes lorsque mes frères en ayant marre de jouer avec moi (puisque notre mère les obligeait), se cachaient en haut des arbres et moi je repartais en pleurant voir ma mère, croyant que je les avais perdu pour de bon.
Mais cette fratrie qui pouvait être tellement soudée, pouvait également fortement se divisée, surtout se scindée en deux me laissant moi d’un côté et mes deux frères de l’autre. Je me re trouvais donc seule à la maison, ou plutôt la seule enfant. Je restait un moment à discuter avec ma mère, puis un autre à écouter mon grand père me raconter ses souvenirs d’enfance. Mais ça ne durait qu’un moment, l’enfant que j’étais se retrouvait vite ennuyée de tout cela. Alors je restait assise dans la cuisine, à ne rien faire. Et puis je mangeais. D’autres fois je montais dans ma chambre, seule, et je jouait à la poupée, au Monopoly, enfin surtout avec les billets du Monopoly que j’ai évidemment perdu. Ce qui avait fortement agacé le plus grand de mes frères.
Et où étaient les enfants de mon âge me diriez-vous ? Et bien pas souvent avec moi. Toujours élevée avec des plus grand que moi je ne m’entendais pas avec ceux de mon âge. Pourtant des centres d’intérêt communs, les poupées, les gâteaux, les bonbons. Je ne sais pas pourquoi ils n’étaient pas là, ce que je sais c’est que je me sentais profondément seule. Remarquez, cela arrangeait bien mes parents. Cela m’a aidé à être la première de la classe, donc à être encore moins entourée. C’est vrai la petite intello de la classe n’est pas souvent appréciée. Cela me rappelle une anecdote. Lorsque vint le dernier trimestre du CM2, ma maman eu mon bulletin de note. Elle fut horrifiée de voir ce que celui-ci donnait. Que des D, des C, des E quelques B. Bref, une catastrophe. Sachant bien que je n’avais pas eu ce notes là, et ma mère le sachant aussi fort bien. Elle prit mes cahiers sous le bras et partie furibarde voir ma maîtresse. Celle-ci se rendu vite compte qu’elle avait inversée mes notes et celles de l’élèves qui était au-dessus de moi dans l’ordre alphabétique. Ce sont les parents de l’autre enfant qui avaient du être surpris mais eux plus agréablement. Bref, une enfance bien solitaire concernant ceux de mon âge. Mais ça m’a permit de passé énormément de temps avec celui qui m’a quasiment élevé, Raymond. Il me trimballait partout : à la ferme, chez sa petite copine, on allait marcher ensemble, on se faisait des casse-croûte en rentrant. Un homme formidable mon grand-père. Mais je vous parlerai de lui plus en détails tout à l’heure.

Lorsque je suis rentrée au collège ma mère m’a envoyée dans un privé, elle ne voulait pas refaire la même erreur qu’avec mes frères qui ne faisaient rien de rien dans le public, elle pensait qu’il y aurait plus de discipline, plus de rigueur. Bref, lorsque je suis arrivée au collège, j’étais la petite boulotte, rigolotte, toujours avec des bonbons dans son sac. Bref j’étais entourée mais bien peu. J’étais pas la fille populaire que chaque gamine rêve d’être au fond d’elle quoi.
Je me souviens de la 6ème 7. Rien que le fait d’être dans cette classe me mettait en retrait des autres. Elle était située au troisième étage alors que toutes les autres étaient au premier. C’était une classe toute petite, nous n’étions que 23 élèves il me semble. Mais le petit nombre faisait que nous nous entendions tous bien. Et c’est cette année là que j’ai rencontré la plus merveilleuse femme qu’il existe au monde, une des rares personnes qui, malgré qu’elles n’aient été que de passage, je n’oublierai jamais. Mme Anna Gaëlle Gavalda. Aujourd’hui mieux connue de tous sous le nom de Anna Gavalda, écrivain de talent, dont les livres sont un franc succès et qui est une femme des plus exquises et adorables qu’il m’ait été donné de rencontrer. Si vous ne connaissez pas ses écrits je vous invite fortement à la lire. C’est elle qui m’a donné l’envie d’écrire. Elle m’a toujours soutenue et a entretenu mes rondeurs avec des crocodiles qu’elle distribuait aux enfants qui avaient les meilleures notes. Bref au collège j’étais avec ceux de mon âge mais quand je rentrais j’étais de nouveau seule. Et je mangeais. Et je faisais mes devoirs. La classe de 5ème fut un peu plus vibrante pour moi. Les jeunes filles, à cet âge là, commencent à vouloir plaire. Moi avec mes rondeurs c’étaient pas gagné. D’ailleurs, cette année là un garçon du nom de Marc Olivier, un métisse aux grands yeux m’avait tapé dans l’œil. Et je m’ étais tapé le culot de l’appeler pour lui demander de sortir avec moi. Au téléphone il m’avait dit oui. Mais le lendemain, devant ses copains c’était un grand et gros non qui avait fait couler sur mes joues de grosses et chaudes larmes. Et puis j’ai connu mon premier petit copain, Jérôme B. Je l’aimais enfin comme on peut aimer à cet âge là ! L’année de 4ème ne fut pas triste non plus de bons copains, un voyage en Espagne, des petits copains, des amourettes… bref la vie d’une jeune collégienne normale. Mais à la maison c’était toujours pareil. Seule. Profondément seule. Mais de moins en moins, j’avais atteint le cercle des gens populaire, il y avait de plus en plus de monde avec moi, autour de moi, de plus en plus qui m’occupaient, et je ne mangeait plus autant, je ne prenais plus de poids, mais je gagnais en amis. Et l’année de 3ème fut terrible. Voulant rester avec les gens qu’il fallait fréquenter, les populaires, j’ai tout fait pour garder mon statut. Mais je n’ai pas fait que de jolies choses. Bien au contraire, je me suis laissée embarquée dans un vidage de sac dans les vestiaires. Je me souviens de notre butin : un rouge à lèvre, des mouchoirs, une carte orange, un sac à dos Nike, et 20 francs. Mais nous nous sommes fait prendre. Enfin on nous suspectait fortement. Quand je suis rentrée chez moi j’ai tout raconté à ma mère, j’avais honte, et j’avais peur. Ma mère m’a conseillé de me dénoncer avant que ça ne prenne de trop grandes proportions et m’a demandé d’encourager mes amies à en faire de même. Le lendemain j’étais convoquée dans le bureau et je me suis dénoncée, mes « amies » qui sont passées derrière moi m’ont dénoncée, moi. Et là j’ai vécu l’horreur, elles m’ont mis tout le collège à dos, avaient affiché des chansons salasses sur moi, disaient les pires horreurs sur moi. Je crois que c’est à partir de ce moment que j’ai détester les filles, je ne restais plus qu’avec des garçons ensuite. Les filles c’est chiant, c’est con, ça pense qu’à se tirer dans les pattes et c’est futile. Et puis une autre tuile m’est tombé sur le coin du nez, je me suis faite tabassée par un groupe de 7 filles, des arabes (je crois que c’est à partir de ce moment là que ça a commencé à bloquer avec ceux-ci). Je n’avais rien fait, ne les connaissais pas, et elles sont venue frapper à ma porte à cause de l’une d’entre elles que je connaissais bien qui étais mon amie et qui avait fricotté avec le petit ami de l’une des autres et qui avait dit que c’était moi. Bref, c’est ce que je disais tout à l’heure sur les filles. Ensuite je n’osais plus sortir de chez moi. Elles m’attendaient à la descente du bus, donc je ne prenais plus le bus, elles m’attendaient à la sortie du collège donc je n’allais plus au collège et elles m’attendaient devant chez moi donc je ne sortais plus. En toute logique, j’ai fait une tite dépression, j’ai perdu du poids, beaucoup de poids, 15 kilos, je ne mangeais plus, j’avais mal au cœur. Et j’étais de nouveau seule. Et puis il y a eu un mariage dans ma famille ce qui m’a permi de renouer avec une fille de ma famille, ma petite cousine, de un an plus jeune que moi, Mélissa. Ce fut une réelle et d’ailleurs ma première vraie amie. J’ai passé un été formidable, et je me suis rendue compte qu’avec 15 kilos de moins les garçons vous regardent autrement. C’était la belle vie. Je n’étais plus seule.
Et je suis rentrée au lycée ; plus confiante que jamais, remontée à bloc, mon sourire accroché au visage, mon cœur en bandoulière, bras ouverts. Et je me suis fait des supers copains. Avec qui j’ai énormément délirer, rit, pleurer aussi quand certains sont partis. Mes premières vraies peines de cœur et surtout ma première belle rencontre : Benoît, mon premier, oui LE premier !!! C’était aussi un formidable été qui suivit. Et puis il m’a quittée, j’ai fait mon bout de chemin et j’en ai rencontré un autre, le vrai, l’unique, lui : Steve. Avec qui j’aurai vécu 4 formidables années, et avec qui j’aurai du passé toutes les autres, malheureusement il en a décidé autrement, et je me suis retrouvée seule. Mais pour le coup vraiment seule. Par la force des choses nous nous étions coupés de tous. Plus d’amis, plus de sorties, plus de nous en fait parce qu’on se bouffait mutuellement. C’est une grave erreur que je ne commettrai plus, c’est promis ! Mais le hasard permet de belles choses. Moi 20 ans, célibataire, ayant passé 4 ans avec le même homme et ne sachant pas quoi, pas comment faire pour en trouver un autre à aimer. Je me suis donc inscrite sur des sites de rencontre. C’est pratique pour nous le femmes, on ne paye pas ! Bref, un jour je reçois un message d’un babyface, qui me dit qu’il a une cousine qui vit dans ma ville, de mon âge, et que lui habite une ville à côté. Là ça a fait tilt, je vous le donne en mille, la cousine c’était moi ! Morte de rire, je le raconte à mes parents et mon cousin m’appelle, je viens te chercher et on a renouer contact, et c’est maintenant un lien que je ne briserai pour rien au monde ! Et comme le monde est petit, tout petit, ses amis à lui se sont avérés d’anciennes connaissances à moi. J’ai trouvé là des amis formidables, des amis de cœur, que je ne veux jamais oublier. On a enchaîné les sorties, les soirées à discuter, les fin de soirée à la maison devant un thé. Je ne suis plus seule. Je suis entourée, mais je n’ai personne à aimer, personne qui m’aime. Alors ma quête continue. Et je pense avoir trouver, mais lui m’a—il trouvée ? Rompra-t-il ma solitude et saura-t-il être là, pour moi, pour un nous ? Tant de questions qu’on se pose, tant de peurs qui nous hantent… Ce n’est pas à moi d’y répondre, mais à la vie, à ce qu’elle voudra bien m’offrir.
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